Roger‑Edgar Gillet

1924 ‑ 2004

contacts / Fonds Gillet repères biographiques

Après 2024, année du centenaire

d’autres expositions en 2025


galerie Nathalie Obadia
GILLET ET COMPAGNIE

8 février au 26 avril 2025
3 rue du cloître Saint-Merri 75004

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Apôtre, Huile sur toile 81 x 65 cm 1996
Courtoisie de la galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles

Une exposition collective autour du thème du portrait où 14 œuvres Roger‑Edgar Gillet dialoguent avec celles d’artistes majeurs de la scène contemporaine : Ronan Barrot, Valérie Belin, Nina Childress, Philippe Cognée, Sophie Kuijk en, Eugène Leroy, Caroline Mesquita, Roméo Mivekannin, Yan Pei‑Ming, Sarkis, Andres Serrano, Claire Tabouret, Joris Van de Moortel, Wang Keping, et Jérôme Zonder.


Voir la présentation :
https://www.nathalieobadia.com/fr/exhibitions/336-gillet-et-compagnie/overview/




Petzel gallery
DINNER PARTY

16 janvier au 22 février 2025
520 W 25th St, New York, NY10001

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Les Homards Huile sur toile 89 x 116 cm 1969

Autour des « Homards » et de la Nature morte aux côtelettes la galerie Petzel a réuni des tableaux emblématiques de Roger‑Edgar Gillet ; dont les Voyeurs, les demoiselles, les adieux de la grande duchesse….. .


Voir la présentation :
https://www.petzel.com/collect/roger-edgar-gillet4#tab-1:thumbnails




De nouveaux projets sont à venir pour en être informé merci de nous envoyer un mail sur fonds.gillet@gmail.com

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Roger‑Edgar Gillet est né à Paris en 1924. Il a été élève à l’école Boule puis à l’Ecole nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
Il travaille comme décorateur mais abandonne cette activité dès 1953. Avec sa femme Thérèse et ses quatre enfants, ils ont vécu à Paris, à Saint-Malo puis à Sens avant de revenir entre Paris et Saint‑Suliac dans la région de Saint-Malo.
Dans les années 50 il fait partie de « l’abstraction lyrique » et est présenté et défendu par Michel Tapié et Charles Estienne. Après la galerie de France il expose à la galerie Ariel de Jean Pollak et évolue vers ce que certains nomment « nouvelle figuration » ou « figuration expressive » ou encore « figuration autre ». Gillet lui dit qu’il a essentiellement « tyrannisé le portrait », mais il a aussi abordé d’autres sujets : villes, natures mortes, tempêtes...

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Atelier de R.E. Gillet à Saint Suliac prés de Saint Malo.


« Gillet semble totalement indifférent à toute idée de modernisme. Il peint par plaisir, par besoin, concrétisant une vision cynique du monde , faisant l’art qui lui plait, un art humain et solide dans un style et une facture éprouvés par le temps. C’est probablement cette indifférence à la mode qui choque le plus chez lui. »

Georges Boudaille
Extrait d’un texte paru dans Les lettres françaises 21 Avril 1971 à l’occasion de l’exposition « Gillet‑Dodeigne» au musée Galliera.



« Quand on s’approprie aussi bien les poux que les tempêtes, les foules, les magistrats,
les batailles navales et les mutants, les villes, les hiboux, c’est qu’on a peur de rien, que rien ne peut arrêter le geste tumultueux qui trace dans la pâte les germinations incessantes de l’inconscient. »

Philippe Curval
Extrait de la préface de la Monographie « Gillet. » Editions de l’Amateur. 1994





Un « art autre »


« Abstrait renouant avec une figuration expressionniste, Roger‑Edgar Gillet (1924-2004) crée une humanité enracinée dans une lisibilité allusive, aux sonorités puissantes et sourdes de noirs, rouges, terre de Sienne qui s’éclairent de blancs et d’ocre. Interprète d’un « art autre » pour Michel Tapié, il met son énergie au service d’une peinture véhémente. Ses premières toiles sont promises à de futures métamorphoses. Hiératiques, prises entre la forme et l’émotion, elles expriment une beauté éclatante de contrastes épais noir-blanc-rouge mus en des camaïeux assourdis : La Chouette (1951). A la fin des années 1950, le geste réactive des créatures arrachées du limon comme Le Tiers monde (1966). Une humanité déchue, prise entre extase et compassion, remonte de sa mémoire. La peinture des chairs reflète les conflits propres à la nature humaine : La Piscine (1970). En prophète, l’artiste transcrit un univers digne des plus sombres visions de Goya. Son bestiaire n’est rien moins qu’un miroir. Ses portraits d’apôtres renvoient à des monstres nimbés d’une beauté impulsive habités de vibrations convulsives tapies dans notre inconscient. Installé sur les bords de Rance, près de Saint-Malo, la mer lui inspire des tempêtes ; sorte de faux calme sur l’estuaire. »


Lydia Harambourg
texte paru dans la gazette de Drouot du 11 juillet 2014 à l’occasion de l’exposition à la Maison des Princes, Pérouges.