Roger‑Edgar Gillet

1924 ‑ 2004

contacts / Fonds Gillet repères biographiques

2024 : année du centenaire



Roger‑Edgar Gillet (1924 ‑ 2004) aurait eu 100 ans cette année,

De nombreux évènements :


DANS LES MUSÉES


AU MUSÉE DES BEAUX ARTS DE LYON :

photo G7Xc_0569

Musée des beaux arts de Lyon deux tableaux de Roger-Edgar Gillet aux côtés de son ami Paul Rebeyrolle en compagnie de Francis Bacon et Pablo Picasso.

AU MUSÉE ESTRINE DE SAINT REMY DE PROVENCE :

photo G7Xc_0569

Les fusillés - 130 x 198 cm - 1982. Présenté dans l’exposition « un siècle de peinture » avec Albert Gleizes, Eduardo Arroyo, Bernard Bouin, Jacques Doucet, Robert Droulers, Michel de Gallard, Henri Goetz, André Marchand, Antoine de Margerie, Michel Potage, Paul Rebeyrolle, Juliette Roche, Jean Martin‑Roch. À voir du 17 février au 22 décembre 2024

AU MUSEUM OF CONTEMPORARY ART DE LOS ANGELES :

photo FG0632_PORTRAIT_92_x73_1990

En 2024 ce tableau est entré dans les collections du Museum of contemporary art de Los Angeles, FG 632 Portrait 92 x 73 cm - 1990. Don de David Hoberman

DANS LES GALERIES


rodolphe janssen : Roger‑Edgar Gillet 1924‑2004 Bruxelles 13 janvier au 10 février 2024. Exposition personnelle.

galerie Nathalie Obadia Art Genève 25 janvier au 28 janvier 2024. Foire à Palexpo.

galerie Nathalie Obadia Drawing now Paris 21mars au 24 mars 2024. Foire au Carreau de Temple.

Petzel Gallery TEFAF New York 10 mai au 14 mai. Solo show au Park Avenue Armory.

galerie Nathalie Obadia : Roger‑Edgar Gillet 29 mai 2024 ‑ 91 rue de du faubourg Saint Honoré. Exposition personnelle.


Guignol’s band 2023

photo FG0342_Losi

Les binches – hst – 114x146 ‑ 1966, photo : Jean‑Louis Losi

https://www.espace-rebeyrolle.com/expo_temp_nv/roger-edgar-gillet/
 

Si vous avez manqué pendant l’été 2023 l’exposition Guignol’s band à l’Espace Paul Rebeyrolle à Eymoutiers vous pouvez voir : la visite virtuelle, le catalogue en pdf



De nouveaux projets sont à venir pour en être informé merci de nous envoyer un mail sur fonds.gillet@gmail.com

photo aPHOTO_GILLET_NoirBlanc2

Roger‑Edgar Gillet est né à Paris en 1924. Il a été élève à l’école Boule puis à l’Ecole nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
Il travaille comme décorateur mais abandonne cette activité dès 1953. Avec sa femme Thérèse et ses quatre enfants, ils ont vécu à Paris, à Saint-Malo puis à Sens avant de revenir entre Paris et Saint‑Suliac dans la région de Saint-Malo.
Dans les années 50 il fait partie de « l’abstraction lyrique » et est présenté et défendu par Michel Tapié et Charles Estienne. Après la galerie de France il expose à la galerie Ariel de Jean Pollak et évolue vers ce que certains nomment « nouvelle figuration » ou « figuration expressive » ou encore « figuration autre ». Gillet lui dit qu’il a essentiellement « tyrannisé le portrait », mais il a aussi abordé d’autres sujets : villes, natures mortes, tempêtes...

photo atelier_1

Atelier de R.E. Gillet à Saint Suliac prés de Saint Malo.


« Gillet semble totalement indifférent à toute idée de modernisme. Il peint par plaisir, par besoin, concrétisant une vision cynique du monde , faisant l’art qui lui plait, un art humain et solide dans un style et une facture éprouvés par le temps. C’est probablement cette indifférence à la mode qui choque le plus chez lui. »

Georges Boudaille
Extrait d’un texte paru dans Les lettres françaises 21 Avril 1971 à l’occasion de l’exposition « Gillet‑Dodeigne» au musée Galliera.



« Quand on s’approprie aussi bien les poux que les tempêtes, les foules, les magistrats,
les batailles navales et les mutants, les villes, les hiboux, c’est qu’on a peur de rien, que rien ne peut arrêter le geste tumultueux qui trace dans la pâte les germinations incessantes de l’inconscient. »

Philippe Curval
Extrait de la préface de la Monographie « Gillet. » Editions de l’Amateur. 1994





Un « art autre »


« Abstrait renouant avec une figuration expressionniste, Roger‑Edgar Gillet (1924-2004) crée une humanité enracinée dans une lisibilité allusive, aux sonorités puissantes et sourdes de noirs, rouges, terre de Sienne qui s’éclairent de blancs et d’ocre. Interprète d’un « art autre » pour Michel Tapié, il met son énergie au service d’une peinture véhémente. Ses premières toiles sont promises à de futures métamorphoses. Hiératiques, prises entre la forme et l’émotion, elles expriment une beauté éclatante de contrastes épais noir-blanc-rouge mus en des camaïeux assourdis : La Chouette (1951). A la fin des années 1950, le geste réactive des créatures arrachées du limon comme Le Tiers monde (1966). Une humanité déchue, prise entre extase et compassion, remonte de sa mémoire. La peinture des chairs reflète les conflits propres à la nature humaine : La Piscine (1970). En prophète, l’artiste transcrit un univers digne des plus sombres visions de Goya. Son bestiaire n’est rien moins qu’un miroir. Ses portraits d’apôtres renvoient à des monstres nimbés d’une beauté impulsive habités de vibrations convulsives tapies dans notre inconscient. Installé sur les bords de Rance, près de Saint-Malo, la mer lui inspire des tempêtes ; sorte de faux calme sur l’estuaire. »


Lydia Harambourg
texte paru dans la gazette de Drouot du 11 juillet 2014 à l’occasion de l’exposition à la Maison des Princes, Pérouges.